Les archives de la bande dessinée et d’Hergé en particulier recèlent des trésors insoupçonnés. La 22^e vente de « Banque Dessinée » qui aura lieu le dimanche 27 novembre à Bruxelles proposera ainsi aux amateurs une illustration rarissime à l’encre de Chine et à l’aquarelle représentant Tintin, Milou, Haddock et Tournesol chargés de fleurs : « des fleurs pour Nathalie, avec l’amical souvenir de Hergé », peut-on lire sur la dédicace signée et datant de 1972. Une œuvre estimée entre 20 et 25.000 €. Autre illustration d’Hergé : le capitaine Haddock dans « Le Trésor de Rackham le rouge », un dessin à l’encre de Chine publié dans le journal « Le Soir » en 1943 (5 à 6.000 €).

Le collectionneur à la recherche de biens exceptionnels pourra aussi acquérir, en un seul lot très rare et en très bon état, tous les « Petit Vingtième », à savoir la collection complète des années 1929 et 1930 en fascicules et des années 1931 à 1940 en 13 reliures, le tout évalué entre 30 et 40.000 €.

Autres pièces très recherchées, les éditions originales en noir & blanc de Tintin : Tintin au pays des Soviets (1930, 7 à 8.000 €), Tintin au Congo (1931, très très bon état, 12 à 15.000 €), Tintin en Amérique (1935, extrêmement rare dans cet état, 15 à 18.000 €), Les Cigares du pharaon (1934, 12 à 15.000 €), Le Lotus bleu (1936, 8 à 10.000 €), l’Oreille cassée (1937, 7 à 8.000 €), Le Sceptre d’Ottokar (1939, 8 à 10.000 €), Le Crabe aux pinces d’or (1941, 7 à 8.000 €). Des albums similaires en noir et blanc seront proposés à des prix proches ou inférieurs en fonction de leur rareté et de leur état.

Quittons le monde d’Hergé pour évoquer des planches originales : de Hubinon, un Buck Danny de l’épisode « Mission spéciale » publiée dans le Journal de Spirou en 1969 (5 à 6.000 €) ; de Jacobs, un « Blake et Mortimer » strip à l’encre de Chine de 4 cases de « La Marque Jaune » publié dans le Journal de Tintin en 1953 (15 à 18.000 €) ; de Macherot, une planche de Chlorophylle à l’encre de Chine de l’épisode « Chlorophylle et les  conspirateurs » publiée dans le Journal de Tintin en 1955 (12 à 15.000 €) ; ou du même une planche de l’épisode « Pas de salami pour Célimène » (6 à 7.000 €) ; de Rosinski, une huile sur toile de Thorgal juché sur un amoncellement d’armes abandonnées, une œuvre vendue en 2005 au profit d’Amnesty International (15 à 18.000 €).

Cette vente fera aussi la part belle à quelques plaques émaillées liées essentiellement à Tintin et proposées à tous les prix, de quelques centaines à 1.500 euros.

Et comme chaque fois désormais, la journée du dimanche 27 novembre débutera par la mise en enchères d’objets de collection liés à la BD, dont une lampe champignon d’Hergé, maquette originale signée Jean-Marie Pigeon (9 à 12.000 €) ou le buste au mouchoir de Tintin réalisée par le même auteur (3 à 6.000 €).

Au total, un peu plus de 800 lots seront mis sur le marché. De quoi assurer une très belle vente à l’approche des fêtes de fin d’année ; « Elle pourrait même être la plus belle depuis le lancement de Banque Dessinée en 2005 », lance Arnaud de Partz, un des organisateurs qui ont en tête d’autres projets dont, en mars 2012, une première vente publique de livres anciens et modernes en collaboration avec la librairie Abao.